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amnesty international - Page 7

  • Iran : Mohsen Shekari, premier manifestant exécuté depuis le début du soulèvement

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  • Russie : des représailles contre les journalistes qui couvrent les manifestations 

    Communiqué publié par Amnesty International le 24.11.2022

    Arrestations, violences, détentions, lourdes amendes… les autorités russes empêchent les journalistes, observateurs et observatrices indépendants de rendre compte des manifestations. Analyse des méthodes employées.

    Informer et manifester : deux droits fondamentaux toujours plus restreints en Russie. Depuis l’invasion de l’Ukraine en février 2022, les restrictions se sont intensifiées et la répression du mouvement anti-guerre rend pratiquement impossible toute manifestation publique et tout partage d’informations. 

    Notre nouveau rapport intitulé Russie. « On va forcément t’arrêter » : Représailles contre les journalistes et les personnes qui observent les manifestations, recense des dizaines de cas d’entrave au travail des journalistes et des observateurs lors des manifestations publiques. 

    « On va forcément t'arrêter»  

    Ces dernières années, les autorités russes ont mis sur pied un arsenal de lois limitant drastiquement la liberté d’expression. Un système judiciaire qui multiplie les risques auxquels s’exposent les observateurs, les journalistes et les autres professionnels des médias rendant compte des rassemblements publics. 

    Parmi les méthodes employées : l’arrestation. Les autorités ont déconseillé aux professionnels des médias de participer à des manifestations annoncées et ont arrêté arbitrairement des journalistes avant, pendant et après des rassemblements dont ils s’étaient fait l’écho.  

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  • Ce que l’on sait sur les transferts forcés et les déportations de civils ukrainiens vers la Russie 

    Des civils ukrainiens ont été déportés vers la Russie ou transférés de force vers des zones contrôlées par la Russie. Cela constitue un crime de guerre et probablement un crime contre l'humanité.

    Transferts forcés et déportations, enfants placés de force en orphelinat, interrogatoires, fouilles, détentions arbitraires, menaces d'exécutions, torture... Notre rapport “Like a Prison Convoy”: Russia’sUnlawful Transfer and Abuse of Civilians in Ukraine During ‘Filtration’ dénonce l'horreur des violences subies par les Ukrainiennes et Ukrainiens fuyant le conflit, parmi lesquels des personnes âgées, handicapées et des enfants.  Voici ce que l’on sait.

    Méthodologie  

    Dans le cadre de ce rapport, Amnesty International a interrogé 88 Ukrainiens et Ukrainiennes, adultes et mineurs. Au moment des entretiens, toutes ces personnes, à l’exception d'une seule, se trouvaient dans des territoires contrôlés par le gouvernement ukrainien ou dans un pays tiers sûr en Europe. Une seule personne était encore en zone occupée par la Russie. 

    ➡️ Les forces russes ont transféré de force et déporté des civils ukrainiens. 

    Ce que l’on sait. D’après notre rapport fondé sur des entretiens avec 88 personnes, depuis le début de l’invasion russe en Ukraine, des civils ont été transférés de force vers des régions ukrainiennes occupées ou déportés vers la Russie. Certains ukrainiens tentaient de fuir les combats. D’autres ont été expulsés de chez eux avant d’être transférés ou déportés. Des groupes à risque, comme des enfants non accompagnés, des personnes âgées et des personnes handicapées, ont eux aussi été victimes de ces pratiques illégales. 

     

    Ce que dit le droit. Le transfert forcé de civils est strictement interdit au regard du droit international humanitaire et des lois de la guerre. En vertu du Statut de Rome de la Cour pénale internationale (CPI), le transfert ou la déportation forcés peuvent constituer un crime de guerre et un crime contre l'humanité. La déportation ou le transfert illégal de la population civile sont des infractions graves aux Conventions de Genève de 1949 et autres lois et coutumes s’appliquant aux conflits armés internationaux et sont constitutifs de crimes de guerre lorsque ces crimes s'inscrivent dans le cadre d'un plan ou d'une politique ou lorsqu'ils font partie d'une série de crimes analogues commis sur une grande échelle.

    Tandis que "la déportation ou le transfert forcé de population" est considéré comme un crime contre l’humanité dès lors qu'il est commis dans le cadre d'une attaque généralisée ou systématique lancée contre toute population civile et en connaissance de cette attaque.

    Pour constituer un crime contre l’humanité en droit international, le transfert ou la déportation doit être "forcé". Le terme "forcé" ne se limite pas à la force physique mais inclut la menace de coercition, telle que celle causée par la peur de la violence, la contrainte, la détention, l'oppression psychologique ou l'abus de pouvoir, ou encore le fait de tirer parti d'un environnement coercitif.

    (...)

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  • COP27 : Alaa Abdel Fattah, un symbole de la révolution égyptienne en danger de mort

    Publié par Amnesty International le 08.11.2022

    Il est l’un des détenus politiques les plus célèbres d’Égypte. Au moment de l’ouverture de la COP27, Alaa Abdel Fattah a totalement cessé de s’alimenter et de boire. Sa situation est extrêmement préoccupante. Une mobilisation internationale est plus que jamais nécessaire. Interpellons ensemble les autorités égyptiennes.

    « Alaa est en train de mourir » alerte Sanaa Seif, la sœur d’Alaa Abdel Fattah. Depuis 200 jours, il ne consomme que 100 calories par jour afin de protester contre son incarcération arbitraire. Dans une lettre adressée à sa famille, il a annoncé qu’il intensifiait sa grève de la faim en supprimant tout apport calorique.

    J’ai décidé de franchir un pas de plus à un moment que je considère adéquat pour la lutte que je mène afin d’obtenir ma liberté et celle des personnes prisonnières d’un conflit auquel elles ne prennent pas part ou auquel elles essaient d’échapper ; et pour les victimes d’un régime incapable de résoudre ses crises autrement qu’en recourant à l’oppression, incapable de se maintenir autrement qu’en recourant à l’incarcération.

    Alaa Abdel Fattah, le 31 octobre 2022

    Le 6 novembre dernier, au premier jour de la COP27, Alaa renonce également à boire de l’eau. Aujourd'hui en grève de la faim et de la soif, Il est en danger de mort imminent. Sa sœur a déclaré : « Nous savons que les autorités égyptiennes seraient heureuses que Alaa meurt. La seule chose qui les intéresse, c'est que cela n'arrive pas sous les yeux du monde. Mais le monde regarde. » Des rassemblements ont déjà lieu en Egypte pour interpeller les autorités sur la situation de Alaa Abdel Fattah. Mobilisons-nous partout dans le monde pour demander sa libération !

     

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  • Éthiopie : depuis deux ans, l'un des conflits les plus meurtriers du monde se déroule loin des regards

    Extraits de l'article d"Amnesty International publié le 03.11.2022

    En deux ans, le conflit au Tigré, dans le Nord de l'Éthiopie est devenu l'un des plus violents et meurtriers de la planète. Pourtant, personne n'en parle ou presque. Retour sur une guerre meurtrière qui se déroule à l'abri des regards.

    Des centaines de victimes de viols et d’esclavages sexuels. Un nettoyage ethnique. Des dizaines de milliers de civils tués. Des crimes de guerre…Quand on pense à la guerre aujourd’hui, on pense à l’Ukraine ou au Yémen. Mais non… Nous sommes en Éthiopie. Depuis deux ans, le conflit au Tigré se déroule à huis clos. Des massacres se passent à l’abri des regards. Pourquoi ? Parce que le gouvernement empêche tout accès à la zone de conflit, au Tigré, une région montagneuse au nord de l’Éthiopie. Journalistes, humanitaires, chercheurs… aucun observateur n’est autorisé à y entrer. Nous avons malgré tout réussi à contourner ce black-out imposé et à enquêter pour dénoncer ce qu’il s’y passe.

    Aujourd’hui, un espoir apparaît. Le 2 novembre, le gouvernement éthiopien et le Front de libération du peuple du Tigré (FLPT) ont signé un accord de paix. Un premier pas dans la bonne direction. Mais il doit rendre justice aux nombreuses victimes et survivants du conflit.

    Une guerre à huis clos

    Rares sont donc les observateurs qui ont pu se rendre au Tigré depuis l’éclatement du conflit le 4 novembre 2020. Le journaliste Charles Emptaz en fait partie. Mais il a fallu ruser. “Pour y aller, ça a été deux ans de travail, pour trouver le trou de souris par lequel se glisser” dit-il.  

    Dès le début du conflit, le gouvernement renvoie toutes les voix indépendantes (journalistes, experts...), et barre l’accès à la région. Il coupe le téléphone, Internet et restreint l’accès aux médias. “La stratégie de l’Etat Ethiopien était claire : il ne voulait pas d’observateurs sur place. Tout était fait pour que ce qui se passe au Tigré reste en dehors des regards” explique le journaliste. “Le pire, c’est que ça a plutôt bien marché. Le conflit en Éthiopie est un angle mort de l’actualité. C’est un pays hors des radars.

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  • Manifestez-vous pour la jeunesse iranienne réprimée !

    Pétition à l'initiative d'Amnesty International

    Les manifestations qui ont éclaté en Iran en réaction à la mort en détention d’une jeune femme de 22 ans, Mahsa Amini, sont réprimées dans la violence par les autorités iraniennes. Appelez la communauté internationale à agir dès à présent. 

    Le 13 septembre 2022, Mahsa Amini, une Kurde iranienne, visitait Téhéran avec sa famille. C’est là qu’elle a été arrêtée par la « police des mœurs » iranienne. Parce qu’elle portait mal son voile. Selon des témoins, elle a été violemment frappée dans un fourgon de police. Quelques heures plus tard, elle est tombée dans le coma et a été transférée à l'hôpital. La jeune femme de 22 ans est décédée trois jours plus tard. Sa mort a embrasé le pays.  

    La colère exprimée dans les rues montre ce que les Iraniennes et les Iraniens pensent de l'omniprésence de la "police des mœurs" et des lois abusives et discriminatoires sur le port obligatoire du voile dans la République islamique d’Iran. A la vague de manifestations largement pacifiques qui a gagné  tout le pays,les autorités répondent par la violence et tirent à balles réelles sur les manifestants.  

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  • Ventes d’armes : sans surprise, le gouvernement maintient l’opacité

    Communiqué d'Amnesty International le 26.09.2022.

    Une fois n’est pas coutume, le ministère des Armées n’a toujours pas rendu public son rapport annuel sur les exportations d'armement effectuées en 2021. C’est le média d’investigation indépendant Disclose qui l’a fait le 15 septembre 2022. Analyse.

     

    Le rapport annuel sur les exportations d’armement de la France est un document essentiel qui doit permettre de faire toute la lumière sur un commerce dangereux et meurtrier, trop souvent réalisé dans l’ombre. Le gouvernement français a l’obligation de le transmettre au Parlement chaque année, le 1er juin au plus tard, et le rendre public dans la foulée.

    Or, cette année, le ministère des Armées a tout simplement décidé de ne pas le publier en temps et en heure. Heureusement, le média d’investigation Disclose l’a fait à sa place. Nous l’avons analysé : sans surprise, il est incomplet.

    Une information parcellaire, voire mensongère ?

    La France a livré en 2021 pour près de 780 millions d’euros de matériels de guerre à l’Arabie saoudite. Or, la France indique avoir livré un véhicule blindé de combat, 5 hélicoptères de combat, 18 canons de 105 mm, 3 installations de tir, 4 lanceurs de missiles, 28 lance-missile antichar portatif ainsi que 100 fusils.

    Est-ce que  le montant financier des livraisons affiché ne paraît pas être supérieur aux quantités de matériels de guerre livrés ? Quels autres matériels ont été livrés ? À titre comparatif, le coût de production unitaire d’un Rafale serait de près de 100 millions d’euros. La question est donc : quels sont les autres matériels de guerre livrés par la France à l’Arabie saoudite qui ne sont pas mentionnés ?

    De même, si l’on prend le cas des Émirats arabes unis, la France lui a livré pour près de 230 millions d’euros de matériels de guerre mais il ne s’agit pas de chars et de véhicules blindés de combat, de navires de combat, d’avions et d’hélicoptères de combat, de missiles, de lanceurs de missiles, de systèmes portables de défense antiaérienne ni d’armes légères et de petit calibre car la France n’indique aucune livraison pour ces matériels. Dès lors, qu’est-ce que la France a bien pu livrer ?

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